Bonjour Tara McDonald. Après avoir conquis le monde entier, notamment l’Angleterre et le Japon, comment appréhendes-tu le public français ?
Salut Laurent, j’adore le public français ! Je me suis rendue en France à de nombreuses reprises, surtout quand je chantais Delirious, la musique que nous avons créée, David Guetta et moi, et mon premier single, Give me more.
Du coup, je trouve cela génial d’être de retour ! La France est un pays magnifique, d’une telle richesse culturelle que c’est un plaisir d’y revenir. En plus, les gens savent faire la fête et j’adore ça !
Le duo avec la chanteuse Zaho, c’était pour toi un hasard ou au contraire une collaboration dont tu avais envie ?
Je voulais vraiment faire ce duo avec Zaho car je suis littéralement tombée amoureuse de sa voix de velours. Zaho me fait penser à un Marquis de Sade des temps modernes. De plus, j’aime beaucoup la langue française lorsqu’elle est chantée.
C’était excitant car c était la première fois qu’elle et moi chantions avec une autre femme. Nous n’avions travaillé qu’avec des hommes !
Je suis tellement fière de cette chanson et en plus, j’ai trouvé une nouvelle amie. Donc, pour moi, ce n’était que du bonheur.
Je tiens à préciser également que Shooting Star a été écrite avec notre coeur et nos tripes, c’est ma vérité et celle de Zaho. C’est une chanson positive qui, je l’espère, donnera aux gens le courage d’aller jusqu’au bout de leurs rêves. Mon prénom “Tara” est d’origine irlandaise, en français il signifie “étoile”. J’appelle mes fans “mes étoiles” et cette chanson leur est entièrement dédiée.
Tu es souvent allée faire des concerts pour l’armée britannique au cours de ses interventions, en particulier en Irak et en Afghanistan. As-tu fait cela par humanisme ou par patriotisme ?
À Londres, j’ai manifesté contre la guerre en Irak, c’était quelque chose qui me semblait nécessaire. Mais en même temps, j’ai ressenti de l’empathie pour nos soldats, ces hommes et ces femmes qui combattent et qui mettent leur vie en danger dans un pays étranger. Ce que j’ai fait en allant chanter là-bas, c’était pour eux.
D’ailleurs, j’ai dit à mes parents que je faisais une tournée européenne car je ne voulais pas qu’ils s’inquiètent pour moi. Ils ont appris la vérité seulement lors de mon retour à la maison… saine et sauve !
Musicalement parlant, peut-on dire que tu es l’héritière de l’Eurodance des années 1990 ou bien ne te recommandes-tu pas d’un style musical en particulier ?
Je suis sans cesse inspirée par des courants musicaux, y compris par la dance musique. Cependant, je ne dirais pas que je suis l’héritière de l’Eurodance, d’autant que, au Royaume-Uni, l’appellation “Eurodance” est perçue comme de la musique bas de gamme.
En revanche, quand j’étais adolescente, j’étais plus influencée par des grandes voix américaines telles que celle d’Aretha Franklin. D’autres artistes, comme David Bowie ou Freddie Mercury du groupe Queen, s’avèrent de véritables génies musicaux et ont mis mon imagination et ma créativité sens dessus dessous.
En tant que compositeur et interprète, je refuse de me définir par un seul genre, cela serait comme me coller une étiquette. Tout l’intérêt d’un artiste à mes yeux est d’être aussi libre que possible, sans limites, sans contraintes, de relever sans cesse des défis ou encore d’expérimenter de nouvelles choses.
Tu as travaillé avec les plus grands DJ du monde. Quelles collaborations souhaiterais-tu aujourd’hui ?
Il est très difficile de répondre à cette question. Auparavant, lors des enregistrements de leurs albums, j’ai été choriste pour beaucoup d’artistes qui étaient de véritables stars, comme Eric Clapton, ou Roger Waters des Pink Floyd.
Tout dépend de la chanson que j’écris et de l’atmosphère qu’elle dégage. Je pense que j’ai toujours eu une idée claire de celui ou celle avec qui je souhaitais travailler sur telle ou telle chanson.
J’ai collaboré avec Bryan Ferry sur un album qui s’appelait Dylanesque. Brian possède une voix formidable et c’est en plus un homme merveilleux. J’ai toujours voulu bosser avec lui mais il fallait pour cela que le projet soit bon.
Les artistes que j’admire sont très nombreux et différents, sans compter les nouveaux talents qui arrivent. Donc je possède une longue, longue liste de gens avec qui j’aimerais vraiment faire des choses : Mick Jagger, Martin Solveig, Pharrell Williams … ! Pour ne citer qu’eux.
Tu as participé à l’émission ” The Voice” en Belgique. Aimerais-tu présenter ta propre émission ?
La variété pour moi, c’est le piment de la vie. Je voudrais animer une émission de télévision, cela serait un défi amusant à relever et je suis toujours ouverte à de nouvelles idées et de nouveaux projets. Même si je suis actuellement à 100 % concentrée sur ma musique et mon nouvel album, I Like This Beat, je pense qu’il ne faut jamais dire “jamais”. Nous verrons bien ce que l’avenir nous réserve.
Quelles sont tes relations avec les hommes ? Es-tu plutôt du genre « femme fatale », comme le laisse suggérer ton look ou, finalement, es-tu assez classique ?
Ne jamais juger un livre sur sa couverture ! (rires). Quand j’avais les cheveux blonds, les gens pensaient que j’étais innocente et maintenant, avec mes cheveux longs et noirs, on me perçoit comme une femme fatale. Mais, pour être honnête, je suis les deux à la fois. Tout le monde à plusieurs facettes. Je sais parfaitement ce que j’attends de mon partenaire et, en général, je ne suis pas déçue (rires). Je suis toujours positive et je veux croire que l’avenir sera rose. Lorsque je démarre une relation, je dois savoir ce que je veux et surtout, être sûre de mon partenaire. Rester moi-même et être aimée pour ce que je suis, telle est ma façon d’être.
Chère Tara, quel serait ton dernier mot pour les lecteurs de Stars-médias ?
Ne jamais rien prendre pour acquis, chaque nouveau jour est un don du ciel !
J’aime cette citation d’Audrey Hepburn : « Rien dans la vie est impossible, car même dans ce mot il est écrit “possible”! »
Croyez en vos rêves, ils deviendront réalité. Bisous à tous.
Propos recueillis par Laurent Amar
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