On connaissait la Team Ninja pour leurs jeux vidéo à la difficulté radicale. Ninja Gaiden, Nioh, qui m’a fait cauchemarder durant des heures pour finalement abandonner le jeu devant un boss beaucoup trop fort, ou encore plus récemment Wo long : Fallen Dynasty que je n’ai même pas osé approcher. Tous ces jeux en avaient d’ailleurs découragé plus d’un.
L’annonce en 2022 d’une exclusivité PS5 signée Team Ninja en monde ouvert se déroulant dans un Japon du milieu du XIX e siècle avait donc de quoi m’effrayer. Eh bien que nenni, vous me croirez ou pas, Rise of the Ronin applique les recettes d’Ubisoft pour une grande partie de son gameplay et se retrouve, de fait, extrêmement accessible et permissif. Ayant terminé, juste avant d’entamer mon aventure dans les contrées du Japon, le fameux Dragon’s Dogma II de Capcom, je mesure combien la différence de proposition entre les deux titres est abyssale.
Mais de quoi parle Rise of the Ronin ? Le jeu se situe, comme le titre de la review l’indique, à l’ère Bakumatsu, au milieu du XIX e siècle. Le Japon, jusque-là très isolationniste culturellement et économiquement, commence à s’ouvrir aux puissances étrangères, et notamment aux États-Unis d’Amérique. Vous allez incarner un jeune ronin (un samouraï sans maître), pris dans la tourmente d’un monde en plein bouleversement et qui devra choisir son camp : soit s’allier au shogunat et accueillir à bras ouverts les étrangers, soit, au contraire, faire partie des « indépendantistes » et conserver ainsi l’imperméabilité du Japon aux forces occidentales. Précision ! J’ai adoré dans Rise of the Ronin le fait de pouvoir croiser tout au long de l’aventure des personnages historiques ayant réellement existé. J’en veux pour preuve votre rencontre avec le véritable « dernier Samouraï », le français Jules Brunet, ou encore le commandant des forces armées américaines Matthew Perry.
Parlons un peu technique. On le sait tous, les développeurs japonais de la Team Ninja n’ont jamais été des maîtres étalons en matière de graphismes ou de technologie, et leurs jeux ont une direction artistique souvent très aboutie, palliant ainsi une technique parfois discutable au niveau de sa qualité. Rien ne change aujourd’hui ; pour faire simple, Rise… est du niveau d’un jeu PS3, optimisé par la puissance de la PS5, c’est vous dire. Par nécessité visuelle, j’ai choisi le mode ray tracing, pour avoir un rendu le plus séduisant possible, à revers, la résolution descend quasiment à 900p avec un framerate bloqué à 30 images seconde. C’est le prix à payer pour un jeu graphiquement acceptable ; certaines zones, comme celle de Edo, sont d’ailleurs très jolies. Cependant, l’eau par exemple, lors des passages à proximité de rivages ou de rivières, est juste atroce. Mais pas de panique, l’intérêt de Rise of the Robin ne se situe absolument dans sa maestria visuelle, mais plus dans son histoire, ses personnages et, surtout, son système de combat.
Ce dernier est littéralement jouissif avec une excellente exploitation de la manette DualSense. Les impacts des coups que l’on donne se ressentent à chaque seconde, les joutes au sabre ou au fusil sont d’une précision redoutable et jamais insurmontables. On sent que Sony était derrière pour chapeauter le projet car dans un jeu 100 % Team Ninja, une telle facilité (n’exagérons rien tout de même, le soft reste exigeant, ndlr) aurait été inenvisageable, notamment avec le choix de difficulté facile ou normale.
Autre particularité des combats dans Rise of the Ronin, on effectue les missions principales en compagnie de personnages alliés avec qui vous aurez tissé des liens d’amitié. Durant les affrontements, vous pourrez switcher quand vous le souhaitez entre les différents combattants afin de terrasser vos ennemis avec des attributs qui leur sont propres, à l’instar d’un RPG classique, bien vu !!!
Le monde ouvert que propose Rise of the Ronin est grand, avec pas mal de choses à y faire sans pour autant être intimidé par une surcharge de missions annexes comme dans un jeu Ubisoft.
Vous l’aurez compris, Rise of the Ronin n’est peut-être pas le plus beau jeu de l’année ; en revanche, je peux vous garantir que vous passerez un excellent moment en compagnie des ronins, des samouraïs, des geishas ayant pour la plupart véritablement existé. À l’instar d’Ubisoft, Team Ninja, en exclusivité pour Sony PlayStation, propose un soft d’action aventure qui vous permettra d’être protagoniste de tout un pan capital de l’histoire du Japon, l’ère Bakumatsu, dont les événements politiques scelleront le destin du pays pour les deux siècles à venir.
Note de la rédaction : 18/20
Éditeur : Sony
Disponibilité : Déjà dans les bacs
Plate-forme : Exclusivement sur PS5