Cette jolie brune a plus d’un tour dans son sac. En plus d’être la comédienne phare, aux côtés de Sonia Rolland, de la série Tropiques Criminels sur France 2, Béatrice de La Boulaye est également la cofondatrice et membre éminente du célèbre groupe Airnadette. Après avoir vu son premier seule en scène très réussi, Héroïnes, nous voulions en savoir plus sur Béatrice. Interview :
Bonjour Béatrice, à quand une prochaine saison de Tropiques Criminels ?
Bonjour Laurent, nous allons tourner la saison 6 d’avril à juillet prochain et concernant la saison 5 dont on vient juste de finir le tournage, je table pour une probable diffusion début 2024.
Peut-on dire que cette série a été un levier important dans ta carrière de comédienne ?
Oui, probablement, je dirais même plus que ce fut pour moi un changement de vie radical, avec un départ pour un tournage de quatre mois en Martinique, trois semaines seulement après avoir décroché le rôle. Concernant les effets sur ma carrière d’actrice, je les ressens juste maintenant, à l’aube de la saison 5. Mais ma vie, elle, a changé du tout au tout dès le départ du tournage de la saison 1.
Comment se passe ta collaboration avec Sonia Rolland ?
Extrêmement bien. C’est difficile de ne pas s’entendre avec Sonia. Je pense que nous avons eu beaucoup de chance d’être tombées l’une sur l’autre. On a plein de points communs. Comme tu l’as remarqué Laurent, physiquement on est quasiment sœurs jumelles (rires). Non, plus sérieusement, on est toutes les deux très dynamiques, entrepreneuses, autrices, productrices. Notre relation va bien au-delà de nos carrières de comédiennes, elle nous permet d’être plus souples et compréhensives l’une envers l’autre. On se soutient et nous avons véritablement
un rapport de sœurs. Je connais plein de sœurs qui s’entendent moins bien que nous (rires).
Dans ton spectacle Héroïnes, que tu joues actuellement à Paris, tu évoques ton cancer du sein, était-ce une volonté que tu avais d’en parler à ton public ?
Oui, car je tenais à faire savoir à toutes les femmes que le dépistage est essentiel pour prévenir cette maladie. Et dire également que les traitements existent et qu’on peut s’en sortir. Je voulais enfin dédramatiser le cancer du sein. Le mot fait peur et il est pour beaucoup synonyme de mort, alors que la réalité est tout autre. C’est une épreuve difficile mais pas systématiquement tragique, loin de là. Cela me fait également beaucoup de bien d’en parler, avec les femmes mais aussi avec les hommes. Le cancer est souvent un sujet tabou chez les malades et je voulais briser ce tabou en l’évoquant dans le spectacle avec légèreté.
Tu parles beaucoup de ton père dans le spectacle, il a été d’un soutien important dans ta carrière ?
Oui, très important ! J’ai eu la chance d’avoir un père et une mère exceptionnels, très aimants. Ils auront beaucoup œuvré pour que j’aie confiance en moi. Pour une petite fille, avoir le regard bienveillant d’un papa est quelque chose de primordial. Ils ont soutenu mes choix et m’ont encouragée pour entamer une carrière artistique sans jamais m’imposer de limites. Mes parents sont tous les deux d’un soutien essentiel et je me rends compte à quel point j’ai eu de la chance de les avoir.
Tes projets, Béatrice ?
Je serai donc avec le spectacle Héroïnes jusqu’au 19 novembre 2023 au Petit Palais des Glaces, je jouerai de nouveau le spectacle au printemps dans les cafés-théâtres, et je repars bien sûr juste après tourner la saison 6 de Tropiques Criminels. Mais surtout, à la rentrée de septembre 2024, je reprendrai le spectacle, mais de manière beaucoup plus visible avec de la promo presse et télé et dans une salle plus grande. Je quitterai également définitivement l’aventure Airnadette, qui dure depuis 15 ans et qui s’arrêtera le 9 décembre au Trianon afin de faire naître cette aventure plus personnelle qu’est Héroïnes. J’ai également des projets en écriture avec François Vincentelli.
Ton mot de la fin ?
Il y a un lien entre mon spectacle et l’état désastreux du monde : c’est l’apprentissage de la tolérance. Je pense que nous devrions être plus tolérants envers nos différences, mais c’est l’inverse qui se produit. Nous devons absolument aimer nos différences.
Propos recueillis par Laurent Amar