Bonjour Patrick Braoudé, pourquoi avoir accepté de faire partie du jury du festival des Antipodes ?
Bonjour Laurent. Pour de nombreuses raisons. La première : ma rencontre avec l’organisateur, Bernard Bories, qui au départ m’avait demandé d’exposer à Saint-Tropez pendant le festival, des photos de rugbymen néo-zélandais, que j’avais faites pour mon plaisir.
Du coup, Bernard a sollicité aussi ma participation au jury ; j’ai accepté bien volontiers. Je précise également que j’aime beaucoup le cinéma australien et le cinéma néo-zélandais. Certains films provenant de ces deux pays m’ont laissé d’excellents souvenirs.
De plus, je suis un fan de l’Australie, j’y suis allé il y a quelques années pour présenter l’un de mes films et j’en suis tombé amoureux. Enfin, je n’étais jamais venu à Saint-Tropez, c’était donc l’occasion idéale de découvrir cette charmante ville.
Question plus délicate, Patrick, pourquoi, après l’énorme succès d’Iznogoud, vous avez cessé de réaliser des films ?
Iznogoud a été une grosse production dans laquelle je me suis beaucoup amusé et qui a fait 2,5 millions d’entrées. C’était la première fois que je me lançais dans une œuvre aussi importante.
J’avais aussi très envie de faire un film avec des effets spéciaux et un côté musical très prononcé. Il se trouve que, après cela, une personne m’a demandé de faire un film sur Jacques Offenbach, une sorte d’opérette. Il s’agissait d’une très grosse production à 25 millions d’euros. La crise est arrivée et parallèlement à cela, de nombreux films français en costume connurent des échecs cuisants.
La méfiance s’est installée, le film ne s’est pas fait. J’ai perdu énormément de temps sur ce projet. Après, j’ai écrit un petit film très sympathique, avec un scénario aussi bien travaillé que celui de Neuf mois. Malheureusement, le producteur n’a pas réussi à le monter, pour tout un tas de mauvaises raisons. Mais je compte bien le ressortir des cartons un jour. Donc j’ai perdu beaucoup de temps avec des producteurs qui n’ont pas pu faire aboutir les projets.
Du coup, j’ai écrit un nouveau scénario pour un film que je produis moi-même. Un grand comédien vient de me donner son accord pour y interpréter le rôle principal, je ne peux malheureusement pas, pour l’instant, vous donner son nom. Je reviendrai donc très bientôt avec un nouveau projet.
Pour conclure sur cette question, j’ai eu des drames dans ma vie privée, dont la mort de mes parents, et j’ai décidé alors de me retirer du devant de la scène, le temps de faire mon deuil.
Pouvez-vous nous parler de votre passion pour la photo ?
Cette passion date de mon adolescence. J’ai eu mon premier appareil à l’âge de 17 ans et, là, j’ai vraiment découvert le plaisir de la photo. Plus tard, j’ai décidé d’arrêter d’en faire, cela ne m’amusait plus autant. Et puis, c’est revenu d’un coup, mais avec une approche différente. J’avais le désir de photographier le mouvement et de retrouver le plaisir du photographe en faisant des flous artistiques. Ce sont des photos très particulières qui ressemblent un peu à des tableaux. J’ai retrouvé ainsi cette passion grâce à quelque chose de complètement nouveau.
Cher Patrick, quel serait votre mot de la fin pour les lecteurs de Stars-media ?
Comme mot de la fin, je dirais simplement à vos lecteurs… qu’il n’y a pas de fin ! (Rires).
Propos recueillis par Laurent Amar
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