En 2012, sortait un film d’action qui n’était pas sans rappeler la saga « Jason Bourne », mais en plus violent et plus viscéral, en somme, une œuvre moins aseptisée.
Il s’agissait de « Sécurité rapprochée » avec Ryan Reynolds et Denzel Washington. Le réalisateur n’avait peur de rien, pas même de faire éliminer par mort violente les protagonistes de son film avec une extrême froideur.
Le réalisateur en question est le fameux prodige suédois Daniel Espinosa, également scénariste et producteur. Quand Columbia Pictures annonça son nouveau film, « Life », dont l’action aurait lieu dans « l’ISS » (Station spatiale internationale, ndlr), avec à nouveau Ryan Reynolds et l’excellent Jake Gyllenhaal, nous ne pouvions donc que nous réjouir.
Une sonde spatiale revient sur la Terre après une exploration de Mars.
À son bord, un échantillon de terre martienne, devant prouver une bonne fois pour toutes qu’il y a une vie sur la planète rouge, tout du moins à l’état bactérien.
Cette sonde doit être interceptée par les astronautes de l’ISS, afin que les échantillons soient analysés, une première fois, avant de les envoyer au sol.
Bingo ! L’équipage fera alors la plus grande découverte de l’humanité en confirmant l’existence d’un être vivant à l’état moléculaire, que des enfants terriens nommeront alors, de façon tout à fait sympathique, « Calvin ». Sauf que ce dernier n’est pas content, et il le fera savoir très vite à tous les membres de l’ISS.
Autant le dire, « Life : Origine inconnue » est un film « NASA Réel », pour reprendre le jargon hollywoodien, c’est-à-dire tout à fait réaliste d’un point de vue scientifique, si l’on excepte les traces de vie sur Mars, non encore découvertes.
Les astronautes de l’ISS se trouvent en état d’apesanteur durant l’intégralité du film, tout en interagissant, entre eux et avec les éléments qui les entourent. Du jamais vu au cinéma ! Même l’excellent « Gravity » n’avait pas poussé aussi loin la perfection des scènes en gravité 0.
La Station spatiale internationale elle-même est ici parfaitement reproduite, sans doute en moins « bordélique » et en plus esthétique que dans la réalité, mais c’est quasiment cela.
Calvin, le vilain martien, est lui aussi très réussi. Agile, sournois, il est doté d’une intelligence et d’une résistance physique qui tétaniseront l’ISS.
Les comédiens s’avèrent tous excellents, la sublime Rebecca Ferguson, Jake Gyllenhaal et Ryan Reynolds en tête. Leurs personnages, attachants, devront s’armer d’un courage et d’une ténacité à toute épreuve pour avoir une chance infime d’échapper à ce martien infernal.
Allez, histoire de chipoter, un petit reproche tout de même à cet excellent film et pour cela, nous nous adresserons directement au metteur en scène :
« Daniel, enfin, il n’y a pas de bruit dans l’espace ! Il n’y a aucun son ! Pourquoi, devant tant d’efforts de réalisme, d’exactitude scientifique, nous ajoutes-tu des sons pour les scènes tournées dans le vide spatial ? Tu n’as pas vu « Interstellar » de Christopher Nolan ? Ni « 2001 : l’odyssée de l’espace » de Stanley Kubrick ? Ils n’ont pas mis de bruit, eux, pour des séquences similaires ! Allez, on te pardonne, ton film est réussi. »
Blague à part, si vous êtes amateur d’épopée spatiale et de thriller mettant en scène de virulents aliens, ne manquez surtout pas « Life : Origine inconnue », vous n’aurez qu’une envie en sortant de la salle, garder les pieds sur terre !
« Life : Origine inconnue », c’est à partir du 19 avril dans toutes les bonnes salles de cinéma.
Laurent Amar
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