Avec des tubes tels que « Pour aller où ? » et « Adolescente Pirate », la jeune et talentueuse Léa Paci fait désormais partie de l’univers de la chanson française.
Nous étions très enthousiastes à l’idée d’interviewer Léa, notre coup de cœur de ce début d’année.
Nous sommes donc impatients d’en savoir plus sur cette ravissante brunette surdouée, âgée d’à peine 21 ans.
Bonjour Léa Paci, tu étais destinée à faire du théâtre, mais c’est finalement vers la musique que tu t’es tournée !
Bonjour Laurent, c’est vrai, et l’on peut même dire que le théâtre m’a amenée à la musique.
En effet, ma prof de théâtre, qui m’a fait chanter sur scène un extrait de « West Side Story », a estimé que j’avais une belle voix. J’ai adoré l’expérience car elle m’a permis de faire autre chose que du théâtre et surtout de me libérer complètement. La musique, c’est avant tout se mettre à nu et je trouve cela très bien.
Pourquoi avoir refusé de participer aux émissions de télé-crochet qui t’avaient contactée ?
J’ai en effet été contactée par « The Voice », « La Nouvelle Star » et « Rising Star » et j’ai refusé les trois. Non par prétention, loin de là, mais j’étais au lycée et je n’avais pas prévu de me détourner de mes études. La musique n’était pas ma priorité, je voulais passer mes diplômes avant tout (rires).
Mais je ne dénigre absolument pas ces émissions.
Ton prochain album, « Chapitre 1 », a comme fil rouge ton premier amour, pourquoi cette thématique ?
L’amour est à mes yeux la thématique la plus universelle, en l’occurrence entre 18 et 20 ans. On se découvre en passant à l’âge adulte, on a plus de liberté.
Ce dont je parle dans l’album est ma première histoire d’amour avec un grand A, elle a influencé mes relations amicales et familiales. Elle m’a fait devenir femme, plus posée, plus réfléchie, et j’avais envie de raconter cela.
N’est-ce pas trop d’honneur fait à ton ex-petit ami en lui consacrant ton premier album ?
Absolument, mais je pense être foncièrement gentille, à tel point que je me suis d’abord dit « je ne lui ai pas tout fait écouter et peut-être qu’il m’en voudra ». L’album aborde frontalement notre vie privée à tous les deux et certains morceaux de l’album sont très directs, ils en disent beaucoup. Donc mon premier sentiment a été que j’aurais dû demander son accord avant d’aborder tous ces sujets.
Tes références musicales sont, entre autres, Françoise Hardy, France Gall ou Gainsbourg, est-ce pour cette raison que tu as choisi de chanter en français ?
En partie, mais avant tout parce que j’ai un très mauvais accent anglais (rires).
Et comme j’avais décidé de raconter ma vie sur cet album, je trouvais dommage de le faire dans une langue qui n’est pas la mienne. D’autant plus que nous avons une langue magnifique avec un choix de mots et de nuances incroyables. C’est complétement nul de passer à côté de ça.
Comment as-tu rencontré tes compositeurs, qui ont travaillé notamment pour Louane et Jenifer ?
Grâce à YouTube. Je chantais des reprises que j’enregistrais dans ma chambre à la guitare. Ils ont vu les vidéos et m’ont proposé une rencontre en studio.
Je venais d’avoir 18 ans et mes études étant prioritaires, je leur ai dit « ok pour faire un album, mais sa sortie devra attendre la fin de mon BTS ». Et durant les deux années de ce dernier, nous avons peaufiné l’album. Ma première rencontre musicale s’est donc faite sur Internet, un peu comme pour les couples des nouvelles générations (rires).
Tu aimes la littérature fantastique, en particulier « La Nuit des temps » de René Barjavel.
« La Nuit des temps » est effectivement mon roman préféré, j’ai dû le lire au moins cent fois. À la première lecture, je l’avais détesté, mais en le relisant, je me suis dit que c’était un chef-d’œuvre.
Mes références cinématographiques sont également très orientées vers le fantastique, avec des films comme « Inception » ou « Alice au pays des merveilles ».
Reprendras-tu le théâtre un jour ?
Je l’espère, et le plus tôt possible. J’avais tellement imaginé faire du théâtre plutôt que de la musique… même si je ne regrette rien. Mais, du coup, j’ai arrêté le théâtre et j’aimerais pouvoir y retourner, et jouer au cinéma. Je serais parfaitement capable, en tant qu’artiste, de faire les deux. On catégorise moins les artistes aujourd’hui, et cela me donnerait la possibilité de diversifier mes talents
(rires).
Tes projets, Léa ?
Le Café de la Danse le 16 mars, des festivals cet été un peu partout en France. Je suis en train de créer un deuxième album pour lequel j’ai pris part à l’écriture et à la composition, ce que je n’avais pas vraiment fait sur le premier. Cette fois, j’ai collaboré avec diverses équipes et j’ai coécrit quasiment tous les textes. Et je suis allée peut-être dans une direction plus « variété ». J’aime raconter des histoires à travers mes chansons, cela me rapproche du théâtre.
Ton mot de la fin, Léa ?
Merci ! Merci au label Elektra sans qui mon projet musical n’existerait pas. Merci aux médias qui permettent au public de connaître mon projet et merci au public, sans lequel personne ne s’intéresserait au projet.
Propos recueillis par Laurent Amar
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