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Interview de Laurent Puons, président du Festival de Télévision de Monte-Carlo.

Laurent Puons, président du Festival de Télévision de Monté-Carlo
Laurent Puons, président du Festival de Télévision de Monte-Carlo

 

La 55e édition du festival de Télévision de Monte-Carlo s’annonçait dantesque, elle l’a été.
Grâce tout d’abord à un plateau de stars internationales à faire pâlir n’importe quel autre évènement de ce genre, mais aussi au cadre, sublime, de la Principauté monégasque.

Laurent Puons, Président du Festival depuis 2012, en est le grand artisan.
C’est maintenant une tradition chez Stars-media, nous avons interrogé Laurent afin de faire le bilan de l’édition qui vient de s’achever, tout en rêvant déjà à celle de l’année prochaine.

Bonjour Laurent Puons. Quel bilan tirez-vous de cette édition 2015 que l’on devinait très prometteuse ?

Bonjour Laurent, le bilan est très satisfaisant dans le sens où nous avons fait une superbe ouverture, avec, pour la première fois en maîtresse de cérémonie, la Princesse Charlène.

Nous avons pu programmer une projection de très haut niveau avec l’avant-première de la série « Empire » qui est un véritable phénomène aux  États-Unis avec 18 millions de téléspectateurs sur un seul épisode…
Lors de la cérémonie d’ouverture il est également de tradition de présenter les jurys qui étaient cette année encore de grande qualité, avec des présidents acteurs ou producteurs reconnus aussi bien par les professionnels que par le grand public.
Et pour finir, toujours dans le cadre de cette cérémonie officielle, la Princesse Charlène a remis la Nymphe de Cristal  à Patricia Arquette pour récompenser l’ensemble de sa carrière.

Comment réussissez-vous à fédérer autant de stars mondiales de la télévision autour du Festival de Monte-Carlo ?

C’est un travail qui date de plusieurs années. De plus, Monaco occupe une place internationale et le Prince Albert est le Président d’Honneur du Festival ; en termes d’image, c’est très important.
Enfin, mon équipe et moi mettons tout en œuvre, à chaque édition, pour obtenir un véritable vivier de talents. Les vedettes savent qu’elles auront l’opportunité d’assurer leur promotion et celle de leur programme, rencontrer des professionnels du secteur et passer du bon temps en Principauté.

Ne craignez-vous pas que ce soit  à chaque fois les mêmes séries qui remportent les “Nymphes d’Or” ?

Absolument pas ! La force du Festival de Télévision de Monte-Carlo réside avant tout dans le fait qu’il s’agit d’une compétition internationale. Nous ne couvrons pas seulement les programmes américains, mais aussi ceux d’Europe, et du monde entier.
Chaque année, comme vous avez pu le constater, ce ne sont pas uniquement les séries américaines qui s’imposent.

Pour cette édition, par exemple, la série italienne «  Gomorra » a raflé deux prix. Le film TV anglais « Marvelous » a tout remporté et la série americano-suédoise « Welcome to Sweden » est repartie avec la Nymphe de la Meilleure Série TV Comédie Internationale.
De nombreux programmes européens furent représentés au festival. Cela prouve bien que la production de l’Europe est de grande qualité. Mais il faut compter aussi avec l’Asie et l ‘Australie, notamment.

Comment furent perçues les séries françaises cette année ? Ont-elles tenu la dragée haute aux productions internationales ?

Elles n’ont pas gagné de prix, en revanche certaines d’entre elles ont été nommées, ce qui est déjà remarquable au regard de la qualité des programmes en compétition.
Une chose importante : j’ai changé le fonctionnement de la compétition cette année. Nous avons désormais deux niveaux de présélection : tout d’abord par région, Amérique du Nord, Amérique du Sud, Europe de l’Est, Europe de l’Ouest, Asie, etc…. pour déterminer les meilleurs programmes de chaque partie du monde ; ensuite, une présélection globale qui permet de définir les nommés.

Combien de séries ont-elles été visionnées par les différents jurys pour cette édition 2015 ?

Au fil des éditions, j’ai choisi de travailler sur la qualité, plutôt que sur la quantité. Avant, nous avions entre neuf et douze programmes nommés par catégorie. Aujourd’hui,  il y a entre quatre et six, c’est amplement suffisant.

Inclure au sein de cette édition 2015 le “Content & Multiscreen  Experience” veut-il dire que la smart TV et son écosystème font désormais partie du Festival de Monte-Carlo ?

La création de cet événement montre que le Festival de Télévision de Monte-Carlo vit avec son temps, et sait s’adapter aux évolutions technologiques de l’industrie télévisuelle, notamment avec les nouvelles tendances dans la création, la distribution et la diffusion de contenus.

Je voulais également introduire sur ce forum une notion de rencontres et d’échanges entre les professionnels du secteur.
Le Festival de Télévision de Monte-Carlo a toujours eu cette image d’un évènement très glamour. Il était important d’offrir une chance au networking BtoB afin que les participants puissent nouer des contacts et faire du business.
Beaucoup de producteurs, de réalisateurs, de professionnels de l’univers de la télévision sont présents sur le festival et grâce à ce forum, ils peuvent aussi bien parler ensemble des problématiques rencontrées quotidiennement, que des opportunités émergentes dans leur domaine.

Des infos sur l’édition 2016 ?

Vous nous suivez maintenant depuis longtemps, Laurent, vous savez que je dirige le festival depuis 2012. Chaque année, j’essaie de faire mieux. Je pensais que, en 2014, notamment avec Jerry Bruckheimer et les stars qui l’accompagnaient, il serait très difficile de faire plus. Et pourtant, en 2015, nous avons fait mieux.
L’objectif pour 2016 sera donc de faire encore mieux… Nous vous donnerons des infos très bientôt au sujet de la prochaine édition.

Propos recueillis par Laurent Amar

 

 

 

 



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