La comédienne Gabrielle Lazure demeure dans le cœur de nombreux Français. Non seulement pour son talent, son délicieux accent, pour sa beauté, sa chevelure blonde, mais aussi parce qu’elle est la plus américaine des actrices françaises.
Gabrielle s’est confiée à nous lors d’un salon de la gastronomie, où elle a nous régalé de bons petits plats, concoctés par elle et par le célèbre chef Yvan.
Bonjour Gabrielle Lazure. Tu es née aux États-Unis, tu vis en France, mais tu es de nationalité québécoise. Vers où penche ton cœur ?
Bonjour Laurent. Mon cœur chavire vers ces trois destinations (rires). Je possède trois passeports. Je suis américaine de naissance, mais mon père, en tant que Québécois, faisait des études à Philadelphie où il a rencontré ma mère.
Je suis donc née aux États-Unis, mais j’ai grandi à Montréal. Un été, je suis venue en vacances en France, j’ai aimé et je suis restée.
Le théâtre, le cinéma et la télévision, tu as tout essayé, que préfères-tu ?
J’aime les trois évidemment, mais en fait, c’est le même métier. Quand un rôle m’intéresse, j’accepte de le faire et je m’investis à fond, que ce soit pour le cinéma, le théâtre ou la télé.
Si un univers ne me convient pas, si je ne sens pas le rôle, je dis non au réalisateur. En revanche, si je crois en un personnage, si je suis certaine de pouvoir transmettre quelque chose au public à travers lui, alors je n’hésite pas une seconde et je fonce.
Quel est ton meilleur souvenir en tant qu’actrice ?
Lorsque je tournais “Noyade interdite”, réalisé par Pierre Granier-Deferre, d’abord parce que j’y ai fait la connaissance de Marie Trintignant et nous sommes devenues très amies. Ensuite, je trouve que c’est un très joli film. Après avoir vu “Une étrange affaire”, que j’avais adoré (nous aussi d’ailleurs, ndlr), j’ai demandé à mon agent de contacter le réalisateur qui, “gentiment”, a pensé à moi au moment de faire ce film.
Quel regard portes-tu sur ta carrière et regrettes-tu de n’avoir jamais eu de César ?
Non, je ne le regrette pas et de toute façon je ne pense pas avoir eu de rôles assez consistants pour prétendre à un César. Par contre, je vote pour les films à cette occasion et je m’efforce de tous les regarder. Récompenser un acteur, c’est également récompenser un film, je ne vois donc pas dans quel rôle ou dans quel film j’aurais pu avoir cette récompense. Mais on ne sait jamais, il y aura peut-être autre chose à l’avenir, nous verrons bien.
Quant à ma carrière, je ne suis jamais entièrement satisfaite. Cependant, comédienne est un métier que l’on peut faire jusqu’à sa mort, donc j’ai encore de beaux rôles devant moi. Je suis très optimiste.
Qu’es-tu venue faire de beau à Sainte-Maxime ?
La cuisine, avec le célèbre cuisinier des stars Yvan, qui m’a proposé de venir l’assister dans ce concours de cuisine avec des chefs et des personnalités.
J’adore faire la cuisine et c’est pour moi un grand honneur et un plaisir de pouvoir collaborer avec un chef célèbre comme Yvan.
Peux-tu nous parler de tes actualités artistiques ?
J’ai un rôle court mais très marquant dans un film d’action, “Enragé”, le premier long-métrage d’Éric Hannezo, avec Lambert Wilson et Virginie Ledoyen. Il faut absolument allez le voir, il vient de sortir. Je prépare un spectacle, un seul-en-scène, que j’ai coécrit avec un jeune auteur qui a réalisé un court-métrage, “Marie-Madeleine”, dans lequel j’ai joué. Le spectacle se nomme “Majorette”, directement inspiré de ma vie. Il permettra au public de mieux me connaître.
Il sera bien sûr en français avec de courtes parties en américain et en québécois. Il se jouera au Studio Hébertot à partir de janvier.
Ton mot de la fin, chère Gabrielle ?
Aimez-vous ! Make love, not war !
Propos recueillis par Laurent Amar
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