Test effectué sur une PlayStation 5
Vous me croirez ou non, j’ai terminé quatre fois le premier épisode de Dragon’s Dogma, RPG d’action-aventure solo sorti en 2012, sur une PlayStation 3 alors quasiment obsolète.
Deux fois dans la version d’origine, une fois dans sa version remaniée Dark Arisen et une dernière fois dans sa version Dark Arisen remasterisée pour la PlayStation 4. À chaque partie, le même plaisir coupable de parcourir, en compagnie mes trois « pions », ce monde médiéval fantasmé, peuplé de gobelins, de mages et de chimères, de trolls géants et surtout, bien sûr, de dragons.
Que j’ai aimé combattre tous ces monstres afin d’acquérir l’expérience nécessaire pour terrasser le dragon final, et devenir ainsi « l’Insurgé ». L’exploration des différentes régions proposées par les équipes de Capcom avait quelque chose d’envoûtant, un charme tout particulier que l’on ne retrouve pas sur les autres RPG en monde ouvert.
Alors forcément, la suite de Dragon’s Dogma, je l’attendais de pied ferme depuis plus d’une décennie.
Ça y est, le moment est enfin arrivé, Dragon’s Dogma II a débarqué dans les bacs et en téléchargement sur le PlayStation Store, sur Steam et sur le Xbox Live. Exit le MT Framework ayant officié sur le premier épisode, c’est désormais le RE Engine qui a la lourde tâche de donner vie à l’univers créé par Hiroyuki Kobayashi et Hideaki Itsuno.
L’histoire de DD II est assez sommaire. Vous êtes l’Insurgé, dont le cœur a été dévoré par le dragon le puissant du royaume, mais un imposteur a pris votre place aux côtés de l’impératrice Disa ; il vous faudra alors prouver votre identité et vous venger de ceux qui ont usurpé votre place. Une histoire plutôt laconique, racontée de manière minimaliste avec peu de cinématiques et dont vous ne verrez finalement pas grand-chose. Mais qu’importe, ce n’est pas là que réside l’intérêt de ce nouvel épisode. Première chose étonnante en lançant le jeu, on se rend compte que le « 2 » a disparu de la page de présentation, ce n’est plus Dragon’s Dogma II mais Dragon’s Dogma tout court, mieux vaut ne pas chercher à comprendre et ce n’est pas très important.
Les forces et les faiblesses de ce nouvel épisode
En plus de vous détailler chaque aspect du jeu, je vous donnerai quelques conseils afin de bien appréhender votre aventure.
Les forces : Les graphismes bien sûr, changement de génération et de moteur graphique oblige. Les paysages proposés sont juste sublimes, les vallées, les montagnes, les forêts, les étendues désertiques entourant la ville Bakbattahl ou encore et surtout les rivages en bord de mer, tout simplement magnifiques. J’adorais d’ailleurs y camper afin de retrouver toutes mes forces et celles de mes pions, et aussi pour sauvegarder ma progression. Au niveau artistique, on n’a rien à reprocher aux équipes de Capcom, le jeu est harmonieux et tout nous invite à l’exploration et à la découverte à chaque instant. Au cœur du gameplay, il y a bien sûr les combats contre tout un bestiaire de créatures. Les dragons inférieurs sont incroyablement bien animés tout comme les chimères, les griffons, les minotaures et la méduse, qui, si vous la terrassez, vous donnera un arc magique qu’il ne faudra surtout pas revendre, comme j’ai pu le faire. Mention spéciale aux goblins et aux orcs dont les mouvements et les gestuelles sont plus vrais que nature. L’aspect exploration est ici ,poussé à son paroxysme. Tout vous invite à voyager avec votre groupe de pions afin de découvrir de nouveaux lieux, de nouveaux villages ou de nouvelles grottes. Un conseil, ne laissez de côté aucune quête annexe, ce sont elles qui vous feront voir du paysage, et vous pousseront à aller plus loin dans la map qui vous sera proposée. N’hésitez surtout pas non plus à partir à l’aventure de votre propre chef et à découvrir de nouvelles zones, des quêtes vous y seront soumises quoi qu’il arrive.
Ne suivez pas seulement la quête principale car vous ne verrez qu’une partie restreinte du jeu et, croyez-moi, je me suis fait avoir. J’en reparle un peu plus loin dans les faiblesses.
Les faiblesses : La première chose qui m’a frappé dans Dragon’s Dogma 2, et c’est le cas de le dire, c’est la cadence effrénée à laquelle vous devrez combattre. C’est simple, dès que vous quitterez certains lieus plus ou moins tranquilles, vous ne cesserez de vous battre, partout, à chaque instant. Vous terrassez un groupe d’ennemis, un autre vous tombe dessus. Vous battez cet autre groupe, un monstre géant vous attaque et ainsi de suite. C’est parfois frustrant, pour ne pas dire épuisant et, malheureusement, c’est antinomique avec un jeu vous poussant à explorer de vous-même ce monde ouvert. Vous n’oserez du coup pas trop vous éloigner de votre quête principale car vous savez ce qu’il risque de vous arriver. De plus, la
téléportation est rare dans Dragon’s Dogma, le jeu est conçu pour vous faire voyager à pied et ainsi explorer l’ensemble, sauf que la quête principale ne vous y incite pas et le trop-plein de combats vous en dissuade. Aucun équilibrage de Capcom n’a été effectué à ce niveau-là, c’est dommage.
Concernant la quête principale, elle ne vous fera pas visiter l’ensemble des régions à découvrir dans ce vaste monde. Je me suis même retrouvé face au boss de fin sans même avoir découvert le village des elfes et bien d’autres contrées. Je referai le jeu bientôt en faisant plus attention. Vous l’aurez compris, j’ai à nouveau adoré Dragon’s Dogma II, malgré ses imperfections étranges dues à des choix de l’éditeur japonais plus étrange encore.
Mais à l’instar du premier épisode, j’ai déjà envie de replonger dans cet univers et de redevenir l’Insurgé, tueur de dragons. Alors n’hésitez pas et courez vous procurer ce nouvel épisode de la saga de Capcom initiée en 2012 et sensiblement similaire au premier chapitre, mis à part la technique bien sûr, qui a fait un vrai bon ,technologique. Au final, Dragon’s Dogma II, j’en raffole comme le premier, bravo Capcom.
Plus d’informations sur le site de Capcom
Laurent Amar
Note de la rédaction : 17/20
Disponible sur : PS5, Xbox Series S et X, PC.
Disponibilité : Déjà dans les bacs
Éditeur : Capcom