Qui n’a jamais regardé le célèbre jeu musical de Nagui, N’oubliez pas les paroles ? Depuis 2007, cette émission suivie par des millions de Français fait les beaux jours des premières parties de soirée de France 2. Mais Nagui n’est pas seul pour animer ce show quotidien remarquable ; il est accompagné de musiciens et de chanteurs, notamment de la charmante Magali Ripoll, aux côtés de Nagui depuis le début de l’aventure.
Aujourd’hui, Magali est sur scène avec un spectacle original et très réussi signé Gérard et Zoé Pullicino, Radio Active.
Nous avons voulu en connaître plus cette artiste qui sait quasiment tout faire : interview.
Bonjour Magali, pourrais-tu te présenter à mes lecteurs qui ne te connaissent pas encore ?
Bonjour Laurent, je suis Magali Ripoll, musicienne, chanteuse et un peu comédienne. J’accompagne depuis des années des artistes célèbres en tournée, j’ai été la musicienne de Charles Aznavour pendant plus de 7 ans. Et je fais partie de la joyeuse bande de musiciens dans l’émission de Nagui, N’oubliez pas les paroles sur France 2, depuis ses tout débuts, c’est-à-dire depuis novembre 2007.
Enfin, je suis actuellement sur scène au théâtre du Splendid pour un one woman musical show qui s’appelle Radio Active.
Raconte-nous ta rencontre avec Nagui, comment est-il au travail ?
J’ai été recrutée par un chef d’orchestre qui recherchait une équipe de musiciens pour l’émission N’oubliez pas les paroles. Lors de la répétition du tournage du pilote de l’émission, nous avons tous rencontré Nagui. J’ai alors fait la connaissance d’un vrai leader, qui connaissait parfaitement son sujet. Je passe beaucoup de temps avec lui car en plus de NPLP, je travaille parfois sur Taratata.
C’est une personne très dynamique, il est perfectionniste et à fond dans le travail. Il est sérieux et ne laisse rien passer. Il est très exigeant envers lui-même, donc il l’est également envers son entourage, mais il est aussi généreux et adorable. C’est un être exceptionnel.
Comment en es-tu venue à travailler sur ton spectacle Radio Active avec le réalisateur Gérard Pullicino ?
J’ai rencontré Gérard Pullicino en 2002 pour le tournage des DVD live de la chanteuse Lorie, que j’accompagnais à l’époque. Puis nous nous sommes retrouvés sur le tournage de l’émission N’oubliez pas les paroles. Humainement, nous nous sommes toujours très bien entendus, artistiquement et amicalement aussi. Nous nous sommes rapprochés professionnellement et il a fini par me proposer
de produire un one woman musical show. C’était pour moi l’occasion de travailler avec Gérard, cela a toujours été un rêve.
C’est un spectacle très réussi, mais aussi atypique dans sa conception. C’était une volonté de ta part de ne pas te cantonner à un show musical ?
On va dire que c’était une volonté cachée. Gérard a écrit ce spectacle pour me faire lâcher prise et me faire prendre des risques. Il m’a demandé de jouer la comédie, je ne me pensais pas capable de le faire mais finalement, c’est ce dont j’avais besoin et ce dont j’avais envie.
Tu es musicienne et chanteuse ; on peut le dire, tu es désormais aussi comédienne. Pourquoi cette nouvelle corde à ton arc ?
On va dire que c’est une ancienne corde que j’ai ressortie. J’avais fait du théâtre dans ma jeunesse. Mais quand je suis venue travailler à Paris à l’âge de 20 ans, j’ai accentué mon travail autour de la musique, des studios et des concerts. L’acting ne m’attirait pas plus que cela. Cela m’attire plus aujourd’hui mais dans le cadre de ce que je sais faire ; je ne m’estime pas comédienne dans le sens où un comédien doit tout savoir jouer. Mais si je vais dans une direction qui me permet de jouer la comédie sereinement, alors oui, avec plaisir, je suis prête à renouveler l’expérience. J’ai rodé mon spectacle, je le savoure à chaque fois que je le joue.
Alors pourquoi pas expérimenter de nouvelles choses ? Cela devra tout de même passer par une phase de travail très minutieuse, car la comédie est un vrai métier.
Le spectacle Radio Active est plein de bonne humeur et très enthousiaste, et pourtant tu abordes le thème très délicat de la déportation et de la Shoa, pourquoi ce choix ?
Je comprends ta question et elle s’est déjà posée plusieurs fois. Certains spectateurs s’en étaient étonnés, mais d’autres ont compris le lien. L’accordéon que tu vois sur scène est très important pour moi, mon grand-père en jouait, mon oncle en joue, il a une véritable histoire. La voix de mon père, incarnée pas l’accordéon dans le spectacle et interprétée par Michel Jonasz, nous a poussés à plus creuser l’aspect familial car Gérard Pullicino et moi avons des aïeux qui ont été déportés. Nous l’avons fait en mêlant la période terrible de la Seconde Guerre mondiale à cet art merveilleux qu’est la musique.
Revenons à l’émission N’oubliez pas les paroles ; as-tu eu des remarques désobligeantes sur l’aspect « populaire » de ce programme ?
Jamais ! Et j’avoue que je prendrais très mal des réflexions de ce genre. Nagui, là-dessus, est un véritable magicien. Il va réussir à rendre glamour et séduisante une émission qui pourrait être ringarde si elle était produite par quelqu’un d’autre. C’est vrai que c’est une émission populaire, et c’est bien là l’essentiel.
Si on donne du bonheur aux gosses, ou aux petits vieux dans leur maison de retraite qui attendent la fin de la journée pour nous regarder avec Nagui et les musiciens, pour moi c’est le principal, le reste je m’en fous.
Ton mot de la fin, Magali ?
Le bonheur, c’est simple comme un coup de « zique »« !!! (rires).
Propos recueillis par Laurent Amar
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