Cela faisait huit ans que nous attendions fébrilement le retour du demi-dieu spartiate Kratos, exterminateur des seigneurs de l’Olympe.
Un antihéros en quête de vengeance, père d’un garçon assassiné, époux d’une femme assassinée…
God of War 3 nous avait laissé avec un Kratos condamné à l’exil, malgré le dénouement qui avait vu la mort, à la suite d’un combat mémorable, de son père Zeus, dieu des dieux.
Huit années, c’est ce qu’il aura fallu au studio de Sony Santa Monica pour mettre au point une véritable suite. Nous disons bien « suite » et non « reboot ». Fort heureusement, Cory Barlog, le producteur et réalisateur du jeu, a catégoriquement refusé de faire table rase du passé, et inscrit au contraire ce nouveau God of War dans la continuité du 3 e épisode.
À l’annonce de cette nouvelle, les fans de la saga, dont je fais partie, ont ressenti un grand soulagement.
L’héritage de Kratos est intact, et ce nouvel opus va donc poursuivre une aventure démarrée en 2005, avec God of War 1.
Souvenez-vous, Kratos vient d’achever sa vengeance en tuant les maîtres dieux de l’Olympe, dont son propre père, Zeus. Pour trouver une paix intérieure, il choisira l’exil, quittera la Grèce antique pour le nord de l’Europe, plus précisément à Midgard, la contrée aux neuf royaumes, gouvernée avec cruauté par les dieux d’Asgard, dont le chef est Odin, équivalent de Zeus.
L’histoire démarre alors que la seconde épouse de Kratos vient de mourir. Mais le spartiate n’est pas seul, il a un fils, Atreus. Ils vivent depuis des années au sein d’une forêt de Midgard, à Fauvebois, dans une modeste hutte.
Alors qu’il vient d’immoler le corps de sa bien-aimée, mère d’Atreus, Kratos et celui-ci s’apprêtent à partir pour un long périple dans le but de répandre les cendres de la défunte, depuis le plus haut sommet de Midgard. Mais voilà, Odin et ses fils, qui règnent d’une main
de fer sur Asgard et Midgard, ayant eu vent de la présence de ce tueur de dieux, feront tout pour l’éliminer, et donc l’empêcher d’accomplir sa quête.
Si God of War ne fait pas table rase du passé, il bénéficie néanmoins d’une refonte totale de son Gameplay. Exit la vue du dessus avec un chemin entièrement balisé. Désormais, Kratos et son fils évolueront dans un monde ouvert, avec un système de caméra placée derrière le héros, directement hérité de Resident Evil 4.
Les combats ne pâtissent absolument pas de cette nouvelle donne. Kratos est particulièrement agile, et des icônes en forme de flèche s’affichent pour signaler aux joueurs de quel côté arrivent les attaques.
Mais surtout, il y a Atreus, archer hors pair et pièce maîtresse du spartiate dans les situations les plus extrêmes. Le fiston maniera son arc avec dextérité et ne représentera en aucun cas une contrainte pour le joueur. Un simple bouton sur la Dual Shock, le carré en l’occurrence, sera nécessaire pour donner des ordres à Atreus et bénéficier ainsi d’une aide salvatrice tout au long du jeu.
Le duo formé par Kratos et son fils est au cœur de la narration, avec une écriture qui va sans doute parler aux joueurs ayant la chance d’être père. Le spartiate s’efforcera de protéger son jeune garçon malgré de terribles épreuves, et Atreus n’aura de cesse de vouloir se
rapprocher d’un homme austère, peu affectueux, du moins en apparence.
Mais parlons de ce qui fait le sel du nouvel épisode de la saga, la technique.
On peut le dire, Cory Barlog et ses équipes ont accompli un véritable miracle. Des claques graphiques, on en prend désormais souvent sur Playstation 4, et notamment sur Playstation 4 Pro. Horizon Zero Dawn, Uncharted The Lost Legacy, Uncharted 4, et bientôt, avec Spiderman et Detroit : Become Human.
Mais nous pensons très sincèrement que God of War constitue l’aboutissement ultime d’une technologie, celle de la 8 e génération de consoles. Les décors, les effets de particules, l’éclairage, notamment avec le HDR si vous êtes l’heureux possesseur d’une PS4 Pro, sont saisissants.
Mais aussi l’animation des héros et du bestiaire. Chaque ennemi a bénéficié d’un travail quasiment artisanal pour donner vie aux adversaires de Kratos.
Le monde de Midgard est servi par des graphismes hypnotiques, représentant ce qu’il y a de mieux à l’heure actuelle sur console. Bravo à Sony qui réaffirme sa suprématie sur une concurrence de plus en plus à la ramasse ! Toutefois, cela n’engage que nous.
La presse mondiale est dithyrambique avec un impressionnant 94/100 sur le site metacritic (site américain faisant la synthèse des notes données à un produit de divertissement, ndlr).
Les joueurs du monde entier ont d’ailleurs réservé un accueil triomphal au spartiate avec plus de 3 millions de copies vendues en seulement 3 jours.
Une réussite commerciale et critique largement méritée, car God of War est un jeu généreux, proposant, outre la quête principale qui vous occupera environ 25 heures, des quêtes secondaires et des défis, tous scénarisés, récompensant réellement le joueur.
Il y a tant à dire sur ce nouvel épisode de la saga God of War…
Pour conclure, nous aimerions simplement dire « merci ».
Merci à Cory Barlog et à ses équipes du studio Santa Monica d’avoir passé tant d’années à la réalisation de ce projet titanesque. Nous vous invitons d’ailleurs à voir les photos de Cory avant et après la gestation
de God of War, l’homme n’est physiquement plus le même.
Merci à Sony de laisser sa chance aux jeux solo narratifs, résistant ainsi à l’invasion toujours
plus pressante des jeux multi-joueurs.
Enfin, merci au jeu vidéo d’exister, de nous faire rêver en nous embarquant dans des univers aussi fantastiques. God of War, exclusivement sur Playstation 4, en est aujourd’hui le porte-étendard.
Note de la rédaction : 20/20
Disponibilité : Déjà dans les bacs
Prix public : 69 euros
Machine : Exclusivement sur PS4/Pro
Laurent Amar
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