Victor est un cul-terreux simplet du nord au fort accent de la Picardie. « Le Tiot’ » se retrouve dans « une chambre à barreaux » de 9m². La justice accuse celui qui est surnommé « Monsieur Motobécane » d’avoir caché dans sa chambre pendant des semaines, Amandine, une fillette de huit ans. Et si en réalité, il l’avait retenu prisonnière ? Et s’il avait abusé d’elle ? Mais que s’est-il vraiment passé ? Doit-on le croire quand il se déclare innocent et qu’il avoue n’avoir cherché qu’à lui rendre service ? Pendant plus d’une heure « Monsieur Motobécane » livre sur le papier, sa version des faits, sa vérité ; une narration au ton de la plaidoirie, tant bouleversante que poétique. Place est faite au questionnement. Est-il coupable d’avoir voulu prendre soin d’une enfant maltraitée par sa mère autoritaire ? Là est toute la problématique sur laquelle les spectateurs privilégiés – dont Stars-media.fr a fait partie aux côtés de la comédienne Véronique Jeannot et du producteur Jean-Marc Dumontet -ont pu s’interroger lors de la représentation exceptionnelle donnée en ce lundi 26 mars au théâtre Antoine (Paris Xe). Face à l’évidence de conclusions précipitées, l’indulgence est de mise
et pousse à la réflexion.
« Monsieur Motobécane », une pièce contemporaine de Bernard Crombey d’après un fait divers, à la scénographie épurée mise en scène avec la complicité de Catherine Maignan et interprétée avec maestria par son auteur.
Par Daphné Victor en exclusivité pour Stars-media.fr
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