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Des stars et des humoristes pour désenclaver les quartiers de Saint-Étienne

Affiche officielle

Dimanche dernier, s’achevait la 13e édition du Festival des Arts burlesques de Saint-Étienne.
Cet évènement, désormais d’importance nationale, met à l’honneur les humoristes et des troupes d’artistes qui pratiquent le burlesque.

Précisons que le burlesque et l’humour, en matière théâtrale, ne signifient pas la même chose.
Le premier constitue  un langage qui permet de souligner le ridicule, l’absurdité, voire l’imposture, de certains aspects de la réalité.

Le second exprime l’extravagance, le loufoque, à l’opposé de l’esprit cartésien et de la cohérence des actes du quotidien.
Ces deux pans de l’art comique fusionnent donc lors de ce festival, qui s’étale sur une semaine et leur est entièrement dédié.
Tout d’abord grâce à la Ville de Saint-Étienne, et surtout à l’énergie déployée par un homme, Michel Mazziotta, pour que continue à vivre ce rendez-vous devenu incontournable.

Les amoureux du rire et de la bonne humeur ne vous diront pas le contraire et par ces temps difficiles, croyez-moi, ils sont de plus en plus nombreux. Le plateau proposé à un public non seulement stéphanois, mais de toute la Loire et de la région Auvergne-Rhône-Alpes, fut gargantuesque.

Au menu des réjouissances, Anne Roumanoff, Jérémy Ferrari, la marraine Christelle Chollet, mais aussi Gaspard Proust, Pascal Légitimus, ou encore Éric Blanc. Ce dernier, humoriste star des années 1980, profite de cette édition pour présenter son spectacle humaniste et citoyen, “Mon frère blanc”.
Nous ne citerons pas tous les artistes présents, ils étaient bien trop nombreux.

Il faut noter que le public a répondu en masse à l’appel de Michel Mazziotta ; en effet, toutes les salles où se déroulaient les spectacles affichaient complet. Un joli succès pour ce festival, amplement mérité.

Nous avons eu également l’occasion de découvrir des spectacles burlesques. Moins médiatisées que les humoristes, ces compagnies font preuve cependant d’une créativité artistique extraordinaire. Nous pensons notamment aux Chiche Capon ou à Acide Lyrique et sa chanteuse Carmen, savoureux et truculent !

Notons que ce Festival des Arts burlesques fut créé à l’origine pour désenclaver les quartiers les plus défavorisés de Saint-Étienne, et faire en sorte que des stars nationales viennent se produire en compagnie d’humoristes débutants, avec les jeunes des cités, en s’adressant à tous les publics. La mission fut parfaitement réussie par Michel Mazziotta et ses équipes, ce Festival des Arts burlesques représente maintenant un porte-étendard culturel pour les quartiers stéphanois.

Nous conclurons par la présence, en tant que présidente du jury, de l’actrice Fiona Gélin, fille de l’acteur Daniel Gélin et sœur de Maria Schneider, héroïne du film « Le Dernier Tango à Paris » avec Marlon Brando.
De talentueux artistes,  plus ou moins célèbres, se sont donc succédé dans la ville où régnait autrefois le football français, avec les “Verts” de Michel Platini et de Johnny Rep. Le football et ses excès se sont éclipsés pour laisser place à l’art et à l’humour, qui s’en plaindra ? Sûrement pas les Stéphanois !

Laurent Amar
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