Le théâtre du Proscenium se trouve dans le 11e arrondissement de Paris. De taille modeste, il s’avère cependant très confortable et offre la particularité d’accueillir des spectacles parfois peu connus du grand public, mais toujours de grande qualité et aux thématiques ambitieuses.
Après le jeune et talentueux humoriste Haroun, que nous avions interviewé au Proscenium, c’est au tour de “Culpa” d’être mentionné dans nos lignes.
Il s’agit d’un spectacle que nous pouvons considérer comme étant “d’art et d’essai”.
C’est l’histoire d’une jeune femme rongée par la folie. Gena est écrivain, elle est torturée par des démons intérieurs qui l’empêchent de retrouver sa créativité et son inspiration, et donc de terminer l’écriture d’un livre, abandonné depuis longtemps. L’homme qui vit avec elle s’inquiète de la voir sombrer peu à peu dans la démence, la drogue et l’alcool.
La singularité de “Culpa” est de montrer, avec des moyens relativement modestes, les méandres cauchemardesques et psychopathes de Gena, au bout de son imagination délirante.
Le spectacle alterne les scènes intimistes où son compagnon essaie de lui faire reprendre le sens des réalités en l’incitant à terminer l’écriture de son livre, et d’autres beaucoup plus imagées et abstraites, où Gena se trouve au cœur de ses tourments.
Nous aimerions souligner la performance de la comédienne principale, Chantal Dervieux, qui donne beaucoup d’elle-même dans ce rôle si exigeant.
En outre, la mise en scène de Thomas Resendes se révèle très originale et astucieuse. Précisons que le spectacle sera rejoué en 2015, dans un lieu encore indéterminé.
Nous félicitons le théâtre du Proscenium pour la possibilité qu’il donne à de jeunes comédiens au talent rare de s’exprimer à travers des spectacles originaux et ambitieux. Il est certain que, comme Haroun, de futures vedettes sortiront un jour de cette salle de théâtre atypique, mais sympathique.
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