Qui n’a pas été pris de fous rires en écoutant les sketchs d’Éric Blanc ? Ses imitations désormais célèbres des vedettes des années 1980 ont définitivement marqué la scène théâtrale française.
Aujourd’hui, Éric revient avec un nouveau spectacle qui triomphe déjà à travers toute la France. À cette occasion, il a accepté de répondre à nos questions et de revenir sur l’affaire “Henry Chapier”.
Bonjour Éric Blanc, qu’as-tu fait de beau pendant toutes ces années ?
Bonjour Laurent. Beaucoup de choses. J’ai joué dans de nombreux films, j’ai participé à des émissions télévisées et surtout, je me suis produit sur scène.
On peut dire que je n’ai pas chômé ces dernières années (rires).
Peut-on dire que “l’affaire” Henry Chapier en 1988, a brisé ta carrière d’artiste à cause d’un simple sketch ?
Non, absolument pas. Heureusement d’ailleurs, sinon je ne serais pas là (rires). Au contraire, à l’époque, j’étais très naïf et cet incident m’a permis d’appréhender différemment le show-business, que je prenais parfois avec légèreté.
J’avais une certaine fraîcheur et beaucoup de spontanéité ; grâce à cette affaire, j’ai pu me professionnaliser. Ce fut un mal pour un bien.
Pour conclure, je n’en veux absolument pas à Chapier, car il m’a permis de grandir. Je lui souhaite le meilleur.
Tu as imité un grand nombre de personnalités telles que Frédéric Mitterrand ou Yannick Noah, laquelle avait ta préférence ?
Sans hésiter, Yannick Noah ! Il était très drôle en tant que joueur de tennis, il avait toujours de bonnes excuses pour justifier ses défaites et cela m’amusait beaucoup. Il y avait également Frédéric Mitterrand, avec ses grandes envolées. Valéry Giscard d’Estaing, avec son langage de polytechnicien et d’énarque. Ils me faisaient tous beaucoup rire. Je précise d’ailleurs, Laurent, que je me considère comme un caricaturiste, et non pas comme un imitateur.
Quelle personnalité d’aujourd’hui aimerais-tu imiter ?
Marine Le Pen (rires). Cela serait très drôle qu’un homme noir imite une femme blanche aux idées politiques totalement contraires aux siennes. Ce serait en revanche une imitation ayant un véritable sens politique.
Quelle est ton actualité, Éric ?
Je joue actuellement, avec mon confrère humoriste Gabriel, un spectacle intitulé “Mon frère blanc”. Nous l’avons déjà joué à Ramatuelle et nous le poursuivons, notamment à Grenoble.
Nous avons de nombreuses dates, dans de grandes villes. Il existe un véritable engouement autour de ce nouveau spectacle. Cela fait beaucoup de bien et surtout très plaisir.
C’est un spectacle fédérateur. Nous avons trop tendance en ce moment à diviser les hommes.
Ton mot de la fin pour nos lecteurs ?
J’aimerais dire plusieurs choses à tes lecteurs. Avant tout, soyez heureux !
En outre, j’ai fait un gros travail sur moi-même, afin de découvrir mes qualités et mes faiblesses et de pouvoir comprendre celles de l’autre.
Pour terminer, je voudrais rendre hommage à Véronique Barbe, qui œuvre énormément pour les artistes dans la région de Saint-Tropez, c’est une femme très engagée et je souhaiterais lui tirer un grand coup de chapeau.
Propos recueillis par Laurent Amar
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